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1. Les 13 Roses | 3. Détonant France Soir | |
4 Mikis THÉODORAKIS | 5. Parait qu'on s'habitue | 6. Brisez le silence |
7.Darmanin ment | 8.Centenaire du PCF | 9. L'Homme de masse |
9. Pour étouffer toute révolte...
L'Homme de masse
Attention: toute
ressemblance avec une situation
vécue est, selon la formule ,
purement fortuite.....ou pas !
« Pour
étouffer par avance toute révolte,
il ne faut pas s’y prendre de
manière violente. Les méthodes du
genre de celles d’Hitler sont
dépassées. Il suffit de créer un
conditionnement collectif si
puissant que l’idée même de révolte
ne viendra même plus à l’esprit des
hommes.
L’idéal
serait de formater les individus dès
la naissance en limitant leurs
aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le
conditionnement en réduisant de
manière drastique l’éducation, pour
la ramener à une forme d’insertion
professionnelle. Un individu inculte
n’a qu’un horizon de pensée limité
et plus sa pensée est bornée à des
préoccupations médiocres, moins il
peut se révolter. Il faut faire en
sorte que l’accès au savoir devienne
de plus en plus difficile et
élitiste. Que le fossé se creuse
entre le peuple et la science, que
l’information destinée au grand
public soit anesthésiée de tout
contenu à caractère subversif.
Surtout pas
de philosophie. Là encore, il faut
user de persuasion et non de
violence directe : on diffusera
massivement, via la télévision, des
divertissements flattant toujours
l’émotionnel ou l’instinctif. On
occupera les esprits avec ce qui est
futile et ludique. Il est bon, dans
un bavardage et une musique
incessante, d’empêcher l’esprit de
penser. On mettra la sexualité au
premier rang des intérêts humains.
Comme tranquillisant social, il n’y
a rien de mieux.
En général,
on fera en sorte de bannir le
sérieux de l’existence, de tourner
en dérision tout ce qui a une valeur
élevée, d’entretenir une constante
apologie de la légèreté ; de sorte
que l’euphorie de la publicité
devienne le standard du bonheur
humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de
lui-même une telle intégration, que
la seule peur – qu’il faudra
entretenir – sera celle d’être
exclus du système et donc de ne plus
pouvoir accéder aux conditions
nécessaires au bonheur.
L’Homme de
masse, ainsi produit, doit être
traité comme ce qu’il est : un veau,
et il doit être surveillé comme doit
l’être un troupeau. Tout ce qui
permet d’endormir sa lucidité est
bon socialement, ce qui menacerait
de l’éveiller doit être ridiculisé,
étouffé, combattu. Toute doctrine
mettant en cause le système doit
d’abord être désignée comme
subversive et terroriste et ceux qui
la soutiennent devront ensuite être
traités comme tels.»
Günther
Anders, "L’Obsolescence de l’homme",
1956
χρόνια
πολλά !
Joyeux anniversaire
Mikis Théodorakis a eu 95 ans le 29 juillet 2020
Le plus grand
compositeur grec du XXe siècle et l’un des plus
grands du monde est né le 29 juillet 1925 sur
l’île de Chios. Sa vie se confond avec celle du
peuple grec. Une lutte longue, dure, âpre,
souvent sanglante pour "le pain et les roses",
l’indépendance de la patrie et l’émancipation
des ouvriers, des paysans, du peuple hellène.
Chez lui la lutte
s’exprime par ses engagements militants et sa
création artistique.
Son oeuvre musicale est
immense, universellement reconnue et d’une
grande diversité (Opéras, cantates, symphonies,
oratorios, chansons populaires...). Les textes
dont s’inspire la musique de Théodorakis sont,
entre autres, des poèmes de Pablo Neruda, Lorca
ou Yanis Ritsos. L’actualité et les combats des
Grecs lui inspirent aussi une grande partie de
ses œuvres. Ses chants deviennent des hymnes de
lutte qui saluent les héros et martyrs du peuple
grec. Mais aussi la vie, l’amour, la Grèce.
Mikis s’engage très
jeune dans la vie de la cité. Il est partisan de
l’ELAS (armée populaire de libération nationale)
et de l’EAM (front de libération nationale). Il
devient alors communiste. Il est arrêté et
torturé par l’occupant. Battu à mort dans une
manif par la police il est cru mort et envoyé à
la morgue....Lorsque Churchill et les
monarcho-fascistes grecs provoquent et gagnent
la guerre civile, Théodorakis est de nouveau
arrêté et déporté au camp de Makronissos. Le
régime de terreur (il est torturé sans cesse et
deux fois enterré vivant) qui y règne marque à
vie l’artiste et le citoyen. Dans les années
1950 il entame la renaissance de la musique
grecque et suscite une révolution culturelle
dans sa patrie dont les conséquences persistent
toujours.
Le coup d’Etat fasciste
et le régime des Colonels, téléguidés par la
CIA, amène Théodoarkis dans la clandestinité (sa
musique est interdite) puis de nouveau en prison
et enfin il est déporté au camp de concentration
d’Oropo. Finalement il est exilé sous la
pression internationale (exigent sa libération :
Dimitri Chostakovitch, Léonard Bernstein, Arthur
Miller et Harry Belafonte...entre autres).
Mikis rentre en Grèce à
la chute de la Junte et continue son oeuvre mais
aussi ses activités politiques de citoyen.
Contre le fascisme, contre l’anticommunisme qui
amalgame le régime soviétique et le fascisme,
pour la Palestine, contre la guerre de l’OTAN
contre la Serbie, contre le bradage des intérêts
nationaux en Macédoine et contre l’étranglement
social et humain du peuple grec par la sinistre
Troïka (UE, BCE, FMI). Theodorakis a composé
plus de mille mélodies. Ses œuvres appartiennent
maintenant au patrimoine culturel, non seulement
de la Grèce, mais du monde.
Encore récemment les
droites en Grèce et même en France (Juppé,
Copé...) ont tenté de l’accuser d’antisémitisme
(c’est devenu une saloperie "classique" pour
déconsidérer une personnalité de gauche) et en
on profité pour accuser JL Mélenchon
d’entretenir des "relations sulfureuses avec des
personnalités antisémites, comme le compositeur
grec Mikis Theodorakis" (Juppé, un condamné pour
prise illégale d’interets !...) . Il riposte :
" Je suis Grec et fier
de l’être, car nous sommes le seul peuple en
Europe qui, pendant l’occupation allemande
(1941-1944), non seulement n’a pas exercé de
poursuites contre les juifs mais, au contraire,
les a aidés à vivre et à survivre avec tous les
moyens dont nous disposions. À l’époque, j’étais
moi-même partisan de l’Armée populaire de
libération et je me souviens que nous avions
pris sous notre protection de nombreuses
familles de juifs grecs, que nous nous sommes
souvent battus contre les SS pour les sauver et
beaucoup d’entre nous l’ont payé de leur vie […]
Donc, me qualifier de raciste et d’antisémite
n’est pas une simple calomnie, mais l’expression
de la pire bassesse morale, issue le plus
souvent de cercles proches d’organisations et
d’individus opérant dans la mouvance du
néonazisme et auxquels la crise a permis de
relever la tête pour nous menacer et –
incroyable, mais vrai – nous accuser, eux,
d’antisémitisme en utilisant un arsenal de
mensonges et de déclarations insidieuses !"
Alors χρόνια πολλά,
excellent anniversaire, Mikis ! Ké sta ekato (et
à cent ans) comme on dit en Grèce.
31 Juillet 2020
E En mars 2020, nous sommes entrés dans un monde délirant gouverné par la peur et les mensonges de nos autorités qui font actuellement tout pour prolonger la panique sans justifications médicales réelles...
LIRE : Un étonnant et détonant article de France-Soir !
Después de convertirme en presidente, le pedí a algunos miembros de mi escolta que fuésemos a pasear por la ciudad. Tras el paseo, fuimos a almorzar a un resta… Traduction
′′ Après être devenu
président, j'ai demandé à certains membres de
mon escorte de se promener en ville. Après la
promenade, nous sommes allés déjeuner au
restaurant. Nous nous sommes assis dans l'un des
plus centraux, et chacun d'entre nous a demandé
ce qu'il voulait. Après un certain temps
d'attente, le serveur est apparu avec nos menus.
C ' est juste là que j'ai réalisé que sur la
table qui était juste en face de nous, il y
avait un homme seul, espérant être soigné.
Quand il a été servi,
j'ai dit à un de mes soldats : va demander à ce
monsieur de nous rejoindre. Le soldat est allé
lui transmettre mon invitation. L ' homme s'est
levé, a pris son assiette et s'est assis juste à
côté de moi. Pendant qu'il mangeait, ses mains
tremblaient constamment et ne levait pas la tête
de sa nourriture. Quand on a fini, il m'a dit au
revoir sans juste me regarder, je lui ai serré
la main et il est parti.
Le soldat m'a dit :
- Madiba, cet homme
devait être très malade, car ses mains
tremblaient en mangeant.
- Non, pas du tout ! la
raison de son tremblement de terre est une autre
- je lui ai répondu. Ils m'ont regardé étranges
et je leur ai dit :
Cet homme était le
gardien de la prison où j'étais enfermé.
Souvent, après les tortures qu'ils me
soumettaient, je criais et pleurais en demandant
de l'eau et il venait m'humiliait, se moquait de
moi et au lieu de me donner de l'eau, il pissait
dans la tête.
Il n'était pas malade,
il avait peur et tremblait peut-être en espérant
que moi, maintenant que je suis président de
l'Afrique du Sud, l'envoie emprisonner et lui
fasse la même chose qu'il m'a fait, le torturer
et l'humilier. Mais je ne suis pas comme ça, ce
comportement ne fait pas partie de mon
caractère, ni de mon éthique. Les esprits qui
cherchent à se venger détruisent les États,
tandis que ceux qui cherchent la réconciliation
construisent des nations ".
Nelson Mandela
1. Las trece rosas
On désigne en Espagne
comme las trece rosas (« les treize roses ») un
groupe de treize jeunes filles, fusillées le 5
août 1939 par le régime franquiste à Madrid.
Après la fin de la
guerre d'Espagne, qui s'achève le 1er avril de
la même année, et à la suite de l'entrée des
troupes nationalistes dans Madrid, une terrible
répression s'abat sur les vaincus. C'est dans ce
cadre que sont arrêtées plusieurs jeunes femmes,
âgées de 18 à 29 ans, la plupart membres des
Jeunesses socialistes unifiées (JSU),
l'organisation du Parti communiste d'Espagne
(PCE) pour la jeunesse. Elles sont emprisonnées,
jugées et exécutées ensemble à la suite d'un
procès sommaire et inique, qui condamne
également cinquante hommes. Une quatorzième
jeune fille est exécutée l'année suivante, le 19
février 1940.
Leur histoire a inspiré
un roman historique à succès de Carlos Fonseca
(es), porté à l'écran par Emilio Martínez Lázaro
en 2007.
En 1939, la ville de
Madrid défendue par les forces républicaines
espagnoles tombe finalement aux mains des
troupes nationalistes, après trente mois de
siège. Les principaux dirigeants du Parti
communiste d'Espagne (PCE) et de leur mouvement
de jeunesse, les Jeunesses socialistes unifiées
(JSU), quittent l'Espagne pour échapper à la
répression. Les JSU tentent pourtant de se
réorganiser clandestinement, sous la direction
de José Pena Brea, un jeune militant de 21 ans
Roberto Conesa, un
policier infiltré dans les JSU, c'est toute
l'organisation qui s'effondre au bout de
seulement quelques semaines, moins d'un mois
après la fin de la guerre.
Arrêté après avoir été
dénoncé, José Pena est torturé et obligé de
livrer les noms des militants qu'il connaît et
de signer une lettre où il confesse des crimes
qu'il n'a pas commis. Presque tous les membres
des JSU sont arrêtés, dont treize jeunes filles,
arrêtées et conduites séparément dans des
commissariats, où elles sont torturées, avant
d'être enfermées dans la prison pour femmes de
las Ventas, qui accueille alors plus de quatre
mille détenues alors qu'elle est prévue pour en
recevoir seulement quatre cent cinquante.
Le 27 juillet 1939, un
attentat est commis sur la route d'Estrémadure,
près de Talavera de la Reina, contre la voiture
dans laquelle circulent le commandant Isaac
Gabaldón, membre éminent de la cinquième colonne
madrilène et chargé depuis plusieurs semaines de
la répression.
Le régime franquiste
veut punir ceux qu'il considère responsables de
l'attentat, et l'attribue à un réseau
communiste de grande ampleur. Un procès est
ouvert contre soixante-sept membres des JSU,
déjà jetés en prison au moment de l'attentat. On
les accuse de « troubler l'ordre social et
juridique de la nouvelle Espagne », d'« adhésion
à la rébellion », et indirectement d'avoir
soutenu l'attentat contre le commandant Isaac
Gabaldón. C'est dans ce groupe de soixante-sept
accusés que figurent les « treize roses ».
Un premier conseil de
guerre, le 4 août 1939, condamne à mort
soixante-cinq des soixante-sept accusés,
l'exécution étant placée aux jours suivants.
Comme la majorité pour les femmes était fixée à
23 ans (21 pour les hommes), neuf des « treize
roses » étaient mineures, mais ces dernières
furent jugées par la « Loi des responsabilités
politiques » qui avait abaissé l'âge de la
responsabilité à 14 ans.
Les treize jeunes
femmes, enfermées ensemble à la prison de Las
Ventas, sont exécutées contre le mur du
cimetière de la Almudena, le même jour que
cinquante de leurs camarades masculins, au matin
du 5 août.
Sur trois cent
soixante-quatre personnes jugées pour l'attentat
contre le commandant Isaac Gabaldón, la plupart
sont exécutées2.
Leur exécution connaît un certain retentissement international lorsqu'on apprend que, parmi les soixante-trois premiers exécutés se trouvaient treize femmes. Ève Curie mène une campagne de protestation pour « les treize roses » à Paris. Cette campagne, qui fait pression sur les autorités franquistes, ralentit en Espagne le rythme des exécutions.
Liste des « treize
roses »
Carmen Barrero Aguado
(20 ans, modiste).
Martina Barroso García
(24 ans, modiste).
Blanca Brisac Vázquez
(29 ans, pianiste).
Pilar Bueno Ibáñez (27
ans, modiste).
Julia Conesa Conesa (19
ans, modiste).
Adelina García Casillas
(19 ans, S.P).
Elena Gil Olaya (20
ans, SP).
Virtudes González
García (18 ans, modiste).
Ana López Gallego (21
ans, modiste).
Joaquina López Laffite
(23 ans, secrétaire).
Dionisia Manzanero
Salas (20 ans, modiste).